Psychologie intérieure

Il était une fois une sale gosse qui passait son temps à s'excuser. Quand on lui proposait quelque chose, c'était la phrase-type "mais je ne veux pas vous déranger....", et les autres s'évertuaient à lui dire que si on le lui proposait, c'est que justement ça ne les dérangeait pas (ou bien, l'équivalent "mais bien sûr que tu nous déranges, c'est pour ça que je te le demande :P).

Personne n'a remarqué que cela pouvait cacher, disons, un mal-être. Avec le recul, je pense que c'est en ayant connu des gens qui s'enfermaient, ou des gens qui maltraitaient psychologiquement, à tel point qu'on se demande "ben mince, j'ai été si méchante pour mériter ça ?", que ben du coup, cette phrase-type fusait à droite et à gauche.

Au fond, cette sale gosse, elle était un peu malheureuse et ne savait pas comment changer.

Tout s'est fni un beau jour grâce à la mère d'une amie (qui est psychologue en plus :) ), qui m'avait proposé de rester dîner. Evidemment, la phrase-type a fusé, et elle m'a très bien répondu, en me disant que si on me le proposait, c'est que ça les gênait paaaaaaaaaas du tout, bien au contraire, et qu'il fallait que j'arrêtais de dire cette phrase-type, car "c'est très énervant".

Sur le coup, ça m'a fait mal. Mais bon, elle a eu raison, aux grands maux les grands remèdes.

Depuis ce jour, j'ai été délivrée de cette phrase-type.

Et aujourd'hui, je me délivre encore plus, car, incapable de raconter cette histoire de vive voix pour m'en libérer, j'ai réussi à l'écrire, non sans avoir les larmes aux yeux.

(ben oui, j'ai pas de photos de cui-cui qui vole, alors je prends une photo d'une jonquille de l'Orangerie ^^)

Comments

[Schnouki]

J'ai un peu connu la même chose il y a quelques années...

Et finalement les choses évoluent, on rencontre de nouvelles personnes, de nouvelles situations, et ainsi on finit par se blinder... Même plus peur ! :)

Et sinon comment ça se passe la fin de prépa ?